
Le 6 février dernier, la Journée de la Prévoyance a été l’occasion pour la Mutuelle Générale de Prévoyance de présenter son bilan, mais également de revenir sur le séminaire professionnel organisé à La Clusaz.
La présidente de la Mutuelle Générale de Prévoyance Viviane Krynicki a inauguré cette journée en rappelant que les réformes successives mettaient à mal notre système de santé. Le 100 % Santé représente un travail conséquent pour les équipes mutualistes, et c’est loin d’être terminé. Elle a en outre insisté sur l’absolue nécessité de se souder, de mener des actions pour combattre les injustices et de résister, avant de présenter les 3 ateliers à destination des élus et des conseillers des mutuelles partenaires.
Prendre de la hauteur et devenir raisonnable
Pour Anne Marion, présidente d’Actuarielles, c’est un peu “l’amour du risque”. Cette actuaire, spécialiste des calculs de probabilité et de la statistique appliqués au domaine de la prévoyance et de la protection sociale, a fait un retour dynamique et ludique sur le séminaire de La Clusaz des 4 et 5 février. Au centre de sa présentation, responsabilité contre raisonnabilité. Pour elle, la prévoyance est la pierre angulaire pour envisager l’avenir sereinement. De l’enfance à la retraite, les besoins changent, mais si le risque n’est pas pris en compte, il peut finir par coûter cher. En bref, il vaut mieux assurer les risques graves de la vie, plutôt que les bobos du quotidien.
Des biais cognitifs qui bloquent
Anne Marion a en outre rappelé que dans nos cerveaux, des biais cognitifs nous empêchent de voir nos besoins réels. Ces biais nous font penser que l’achat d’une paire de lunettes est bien plus utile (et c’est utile) que de ne payer aucun reste à charge en cas d’accident grave et d’hospitalisation longue : ce qui est quotidien prime sur un risque, même grave, parce que c’est désagréable, parce que c’est loin, parce qu’on n’est pas sûr que cela va arriver. Pourtant, la prévoyance est ce qui nous permet de nous mettre à l’abri en cas de coup dur. Alors, et si on pensait plutôt 100 % prévoyance ?
Restaurer la dignité humaine
Après les ateliers, l’heure du bilan de l’année 2019 pour la Mutuelle Générale de Prévoyance. Certaines garanties disparaissent au profit d’autres, nouvellement créées. Le module de souscription, mis en place en 2019, va être étendu en 2020 à de nouvelles garanties et la remise des trophées a ravi les gagnantes. Le challenge 2019 a été remporté par la SAMIR, suivie de près par la section Antilles/ Guyane.
Enfin, Jean-Jacques Verchay, dans sa conclusion, a rappelé que la prévoyance, et plus particulièrement la dépendance, était totalement négligée voire absente des réflexions sur la protection sociale, alors qu’elle permet de restaurer la dignité humaine et met l’humain à l’abri. La réforme des retraites, au centre du mouvement social actuel, pèse lourdement sur l’espérance de vie.
Et Jean-Jacques Verchay de conclure : « il n’y aura pas de cohésion sociale si l’on fait travailler des salariés à la santé précaire ».
Retour à la liste Tout / Toutes les actualités